vendredi 1 janvier 2010

N'y a-t-il pas d'amour heureux ?



« La prise de conscience de la nécessité de se prendre en charge parce que l'amour ne nous sauvera pas invite à dégager l'autre de nos exigences. Il s'agit d'arrêter de lui demander de se plier à l'image idéale de l'homme ou de la femme que nous portons. Les projections de l'animus et de l'anima doivent être retirées. Le retrait des projections s'avère le seul moyen de récupérer son pouvoir personnel et de toucher son être fondamental. Pour arriver à connaître l'essence de son identité, un être doit absolument accepter la part d'ombre qu'il porte. Tant qu'il vit dans l'illusion de sa projection, on ne peut pas parler de progrès psychologique ou même spirituel. »

« Il ne saurait y avoir d'intimité avec l'autre sans intimité avec soi-même. »

« Dans un monde qui change tellement vite, la seule solution réside dans l'intériorité, là où les choses ne changent pas aussi rapidement. Confrontés que nous sommes à tant de changements et d'instabilité, il faut rechercher et cultiver en soi ce qui dure, ce qui est permanent. En stabilisant dans son être le plaisir de vivre et d'exister, on commence à toucher à l'immortalité de sa propre essence. Je parle ici de l'expérience d'un appui intérieur dans une profondeur d'être qui à la fois embrasse, contient et dépasse la contingence de notre vie actuelle. »

(a) Guy Corneau, N'y a-t-il pas d'amour heureux ? Robert Laffont, 1997